Le tapa est un textile non tissé, que l’on trouve partout en Polynésie ainsi que dans quelques îles de Mélanésie notamment aux îles Salomon et en Nouvelle-Calédonie. Sa réalisation est presque toujours confiée aux femmes. La fabrication du tapa est moins courante aujourd’hui, cependant des initiatives récentes comme le festival du tapa de Tahiti, donnent un nouveau souffle à cet extra ordinaire textile.
Le tapa est fabriqué à partir de l’écorce interne d’un arbre, le plus souvent le broussonetia papyrifera, une variété de mûrier ou artocarpus, l’arbre à Pin ou encore des arbres de la famille du ficus et de l’hibiscus. L’écorce est mise à macérer dans de l’eau afin d’obtenir une dissociation des fibres.
Ensuite, le liber interne est battu à l’aide d’un battoir, sorte de manche en bois orné de rainures, sur une enclume en bois. Le liber battu devient ainsi fin et très étendu ; les différents morceaux sont collés bout à bout pour obtenir de grandes pièces. Ces pièces peuvent atteindre des dimensions exceptionnelles de plusieurs dizaines de mètres de longueur.

© HS Projets
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Les tapa ne sont pas nécessairement décorés, certain sont à l’état naturel, blanc uni, sans décor ni teinture. Les techniques de décors varient selon les îles :
• matrices
• pochoirs, découpés dans des feuilles de bananier ou de pandanus, permettant ainsi le dessin en série (Spécifique à Fidji)
• dessins à main levée
• estampage de bambous gravés en creux
Les couleurs pour la teinture ou la réalisation de motifs sont obtenues à partir de pigments naturels ou bien importés.

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Le tapa recouvre différentes fonctions dans la vie quotidienne. Il peut être vêtement, tenture, couche pour enfants ou encore matière servant au calfeutrage des bateaux. Il est présent et utilisé à toutes les étapes de la vie. « Il sert aux sages-femmes pour accueillir les nouveau-nés et aussi de linceul pour enterrer les décédés et permet de passer du monde des vivants à celui des morts ». « Il fonctionne aussi comme valeur d’échange entre les hommes, les villages, les îles, les sociétés et constitue en quelque sorte la richesse des femmes que celles-ci mettent à la disposition de leur propre communauté pour sa reproduction » .
( Ext. Marie-Claire Bataille-Benguigui, Etude de la collection de tissus d’écorce battue du Musée d’Histoire Naturelle de Lyon, Paris 2004)

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Bibliographie :

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